Des fêtes zéro stress, c’est possible?
Découvrez dans cet article comment réduire le stress lié à la période des fêtes et ainsi mieux profiter d’un Noël zen.
Juste l’idée de Noël vous cause des brûlements d’estomac? La course effrénée pour « le cadeau parfait, le menu parfait, la robe parfaite, les enfants parfaits » vous donne la nausée? Vous n’êtes pas seul à ressentir un stress accru pendant la période des fêtes. Mais il est possible de réduire ce stress et de mieux gérer celui qui reste.
La tempête sympathique (qui vient avec les tempête de neige???)
Comme nous en avons déjà parlé dans d’autres billets de blogue, un trop-plein de stress est nocif pour la santé. Un stress mal contrôlé oblige le système nerveux à se mettre en mode alerte (dominance sympathique). Cet état prépare le corps à combattre un danger en augmentant le rythme cardiaque, en réduisant la digestion, en envoyant plus de sang dans les muscles. Parfait pour prendre la fuite. Moins parfait pour faire des biscuits de Noël!
Lorsque le stress demeure présent sur une plus longue période, cet état d’alerte s’installe et entraîne ce qu’on appelle une tempête sympathique. Cette tempête de molécules du stress (adrénaline, cortisol, etc.) affecte tous les systèmes cardio-respiratoire, musculaire, digestif, hormonal, etc. en plus de créer de l’inflammation. Toutes ces molécules s’accumulent (comme la neige pendant une tempête) et épuisent le corps et l’esprit.
Le stress chronique et l’inflammation qui en découlent sont désormais pointés du doigt comme étant les causes principales de la plupart des troubles de santé comme les maladies cardio-vasculaires, les maladies auto-immunes, le diabète de type 2, les troubles digestifs et la dépression.
Noël sans stress, c’est possible!
Maintenant que vous savez qu’une surcharge de stress (un minimum de stress positif est essentiel pour le maintien de la vie) n’apporte rien de bon, vous pouvez mettre en place quelques stratégies pour passer au travers la période des fêtes sans subir trop de dommage.
1- Prioriser son bien-être et celui de sa famille.
La tradition familiale veut que l’on se rassemble chaque année, peu importe les embûches, les mauvaises conditions de la route et l’état de santé de tout un chacun? Il est peut-être temps de revoir la coutume et de la mettre au goût du jour. En 2018, les Québécois les plus chanceux ont une ou deux semaines de vacances pour Noël. Mais ils ont aussi des familles reconstituées, des partys de bureau, des amis et des fêtes de quartier. Tenter de mettre à l’agenda quatre soupers de Noël et trois soirées du Nouvel An dans la même semaine, à plus de 350 kilomètres de distance, c’est utopique.
Mieux planifier cette « semaine de vacances » commence par faire des choix. Ce qui implique de dire non à certaines invitations. On se sent coupable? Il suffit de penser aux enfants qui devront endurer les centaines de kilomètres de route dans leur habit de neige et dormir dans trois lits différents en quatre soirs pour réaliser qu’en fin de compte, on fait le bon choix!
Deux ou trois fêtes suffiront amplement à combler les petits mousses et vous permettront de souffler un peu. Les soirées tranquilles à regarder un film ou à aller marcher sous les flocons sont parfaites pour se détendre. Il est important de laisser des moments pour les imprévus. Selon votre humeur, votre énergie et la température, vous pourrez choisir d’aller patiner, de faire du ski ou de jouer à des jeux de société.
Pourquoi ne pas proposer à vos proches de se voir en janvier pour faire une activité au lieu de débarquer à la-vite le 26 décembre pour une soirée qui ne vous laissera pas vraiment le temps de partager?
2- Être réaliste.
Tout le monde veut que ce moment soit parfait, magique. Mais force est d’admettre que cette volonté tue la magie. Accepter que rien n’est parfait et mieux définir les priorités permet de tout faire sans courir à gauche et à droite. Certains voudront à tout prix préparer les biscuits de Noël alors que d’autres souhaiteront décorer la table avec soin. À chacun de voir ce qui est vraiment important pour lui en fonction de son temps.
3- Planifier et organiser.
Plus Noël approche, plus « les choses à faire » sont nombreuses. Avec la routine quotidienne toujours en place, la charge mentale de ceux qui organisent s’alourdit. Avant d’entreprendre quoi que ce soit, on prend le temps de dresser des listes. Les listes permettent de libérer le mental, un peu comme si on déléguait la mission de penser à quelqu’un d’autre. On classe les tâches par priorité et on organise ses déplacements. On répertorie le tout en catégories : décorations, tenues de soirée pour la famille, menu, cadeaux, ambiance et musique.
4- Repenser la décoration.
Les décorations, ça peut vite devenir une corvée. Pourquoi ne pas opter pour une déco minimaliste cette année? Un sapin avec quelques boules et lumières fera la joie des petits et grands. On choisit des ornements de sapin qui ont une signification pour soi (enfance, souvenir de voyage, cadeau fabriqué à la main par un enfant, etc.). Décorer le sapin, ça fait partie des plaisirs de Noël, alors on met de la musique festive, on sort les cartons et on fait le sapin en famille. Pourquoi ne pas terminer cette activité par un chocolat chaud maison? Une étude récente a rapporté que les gens qui décoraient tôt (en novembre par exemple), étaient plus heureux. Alors on fait ça dès que possible et ça libère l’esprit pour le reste tout en créant de la joie? Pourquoi pas!
5- Repenser les cadeaux.
Chaque année, on entend parler de consommation responsable, de retour aux sources et d’environnement. Il n’est pas facile de changer le paradigme entourant le 25 décembre, n’est-ce pas? Pas encore prêt pour un Noël minimaliste? On offre une activité en cadeau : billets de spectacle, journée de ski, spa, escapade, etc. Pour encore moins de stress : on offre la même activité pour tous et on profite d’un moment en famille. Qui a déjà trouvé le cadeau idéal un 24 décembre dans une foule survoltée? On prend le temps de réfléchir aux besoins et aux champs d’intérêt de la personne qu’on aime. On fait un premier balayage en ligne pour se donner des idées ou on opte pour une petite boutique locale si c’est possible. Pourquoi ne pas faire une activité avec les enfants et préparer des cadeaux faits maison comme des soupes ou des biscuits en pot prêt-à-cuire? Parfait pour les éducatrices, les professeurs et les hôtes.
6- Repenser le menu.
Recevoir une quinzaine d’invités n’est pas une mince affaire. On prépare et on congèle le plus de plats possible deux ou trois semaines avant le jour J. Que l’on soit du type cuisine traditionnelle ou tartare et sushi, on peut proposer un libre-service. On présente tous les plats dans des contenants refermables (de type Pyrex) que l’on dispose au centre de la table ou sur le comptoir. Quand tout le monde a terminé, on referme le tout et on met ça au frigo pour le lendemain. On économise du temps de ramassage, que l’on passe avec ses proches.
7- Éviter les abus.
Que ce soit d’alcool ou de nourriture, un abus finit soit par une gueule de bois, soit par de la culpabilité. Cela ne veut pas dire de regarder passer le champagne ou de bouder les confiseries de grand-maman, mais plutôt de garder en tête que la modération a bien meilleur goût. Pourquoi ne pas prendre un smoothie vert pour faire le plein de fruits et de légumes au matin? Ou encore de choisir les noix ou le chocolat noir comme grignotine?
8- Prévenir le stress après-fêtes.
Ce fameux relevé de compte qui rappelle qu’on a encore trop dépensé (soupir)!!! On établit le budget de façon claire avant l’arrivée des fêtes. On peut même préparer une enveloppe d’argent comptant qui servira à couvrir que les dépenses associées à Noël (cadeau, nourriture, décorations).
9- Gérer le stress résiduel.
S’il s’agit d’une fête importante à vos yeux, il est peu probable de s’en sortir avec zéro stress. Il est toutefois possible de faire une bonne gestion et d’évacuer le stress généré par les fêtes. On choisit au moins une activité physique par jour durant les vacances, idéalement extérieure (marche, luge, patin, etc.). On pratique le yoga ou la méditation pour faire sortir les tensions. On aborde les choses positivement, surtout lorsqu’on parle de soi. Par exemple, au lieu de dire que je suis exténué et stressé, je peux dire que je suis occupé, comblé, mais que je profite de chaque moment. On s’alimente sainement et on retourne à son horaire normal de sommeil dès que possible.
Le stress provient aussi des attentes envers soi-même, on souhaite tellement être à la hauteur. Gardez en tête que Noël est une fête de partage et d’amour. Même si les serviettes de table ne s’agencent pas parfaitement avec la nappe et que les emballages cadeaux sont recyclés de l’an dernier, rien ne devrait vous empêcher de passer du temps-bonheur avec ceux que vous aimez.
Nous vous souhaitons de zen et joyeuses fêtes!
Références
(1) Lee et coll., «Impact of systemic inflammation on the relationship between insulin resistance and all-cause and cancer-related mortality», Metabolism Clinical and Experimental, publié en ligne le 27 novembre 2017.
(2) Minihane, A., Vinoy, S., Russell, W., Baka, A., Roche, H., Tuohy, K., Calder, P. (2015), « Low-grade inflammation, diet composition and health: Current research evidence and its translation. » British Journal of Nutrition, 114(7), 999-1012.
(3) Medzhitov, «Origin and Physiological Roles of Inflammation», Nature 454, 428–435 (24 July 2008).
(4) Medzhitov R. « Inflammation 2010: new adventures of an old flame.» Cell. 2010;140(6):771-6.
(5) //draxe.com/inflammation-at-the-root-of-most-diseases/ (Tel que consulté le 1er décembre 2017)